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Alexandre Falinski, producteur dans les Alpes-Maritimes

Publié le 27/04/2018

Producteur de fromages de chèvre et de petits fruits rouges à Mouans-Sartoux, il a fait le choix d’une vie proche et respectueuse de la nature.

Alexandre Falinski, producteur dans les Alpes-Maritimes

« À 30 ans, j’ai eu un appel de la terre ! » C’est ainsi qu’Alexandre Falinski, autrefois électricien dans l’automobile et le bâtiment, est arrivé à la bio. L’agriculture, il connaissait : il a passé toute son enfance chez son grand-père, producteur de framboises pour le compte de la marque Lu, en région parisienne. C’est sans doute ce souvenir d’une vie « simple, proche de la nature » qui l’a ramené à la terre il y a une vingtaine d’années. Il a pensé faire des plantes aromatiques et médicinales, et des agrumes, la spécialité de la région, mais a opté pour l’élevage de chèvres. « J’ai rencontré une chevrière, j’ai été séduit par son métier, raconte-t-il. Elle m’a tout appris. » Il suit tout de même une formation au lycée agricole d’Antibes. Parallèlement, il produit des fraises pour compléter ses revenus. Essentiellement de la mara des bois, que les clients du magasin Biocoop de Mougins ont la chance de pouvoir déguster en saison. « C’est une variété un peu casse-pieds mais je la maîtrise bien », dit-il, évoquant le Drosophila suzukii, redoutable ravageur des fruits rouges, ou le ver blanc qui s’attaque aux racines. Pour qu’elle soit bien sucrée, il refuse de produire sous serre : « La serre chauffe mais la photosynthèse se fait moins bien. Le spectre lumineux est modifié, ce qui influe sur le sucre, le goût… »

 

Bien-être animal

La petite exploitation d’1,2 hectare se tient au milieu des riches villas de Mouans-Sartoux. Avec 30 chèvres, des alpines chamoisées dont un bouc intégré au troupeau ; une traite tous les matins ; les fromages à produire ; les livraisons ; les framboisiers à tailler ; les bâtiments à entretenir ou à construire – Alexandre fait beaucoup de choses lui-même –, les occupations de manquent pas, d’autant que l’éleveur n’est aidé que d’une personne. Heureusement les chèvres ne sont jamais malades. Peut-être parce qu’elles sont bien traitées. « Avant, je les écornais mais j’ai abandonné », avoue-t-il. Quotidiennement, deux heures durant, il les emmène pâturer sur la colline alentour où elles trouvent une nourriture variée : olives, glands, ronces… « Les feuilles de ronces, c’est ce qu’il y a de meilleurs pour elles. » Parfois, Alexandre s’endort dans la forêt, laissant le troupeau sous la surveillance de ses deux fidèles chiens. Parfois aussi, il arrive qu’une chèvre mette bas pendant la promenade. Le chevrier doit alors porter le petit jusqu’à la bergerie. Cette vie-là lui plaît, lui correspond. Il confie : « Si je fais l’impasse sur la question financière, je ne regrette pas d’avoir répondu à l’appel de la terre. Il y a plusieurs façons d’être riche : gagner plus ou dépenser moins. Je suis pour le 2e choix.C’est mon métier qui m’enrichit. »

 

Retrouvez l’intégralité de notre reportage sur la bio dans les Alpes-Maritimes dans le n° 99 de CULTURE(S)BIO, le magazine de Biocoop, distribué gratuitement dans les magasins du réseau, dans la limite des stocks disponibles, ou à télécharger sur le site de Biocoop.

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