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Anne-Sophie Cosson, en harmonie avec ses glaces bio

Publié le 29/12/2017

Productrice en Isère.

Si vous n’avez pas profité des fêtes de fin d’année pour vous régaler de ses bûches glacées, il vous faudra attendre Noël prochain pour les retrouver dans des magasins Biocoop de Grenoble et des environs. Pour patienter, goûtez ses glaces et sorbets en pots. Et visitez la Ferme des Délices de Belledonne où Anne-Sophie Cosson les produit. Avec convictions et amour.

 

Revel, 25 km de Grenoble. Dans la chaîne de Belledonne, le petit corps de ferme est typique de la région, avec une habitation en pierre, des granges, un four à pain, un lavoir… Un paradis préservé par le souhait des anciens propriétaires : qu’il reste à vocation agricole, pour une installation et non un agrandissement. « Le lieu respire l’authenticité », affirme Anne-Sophie. Et c’est bien ce que l’on ressent lorsqu’on arrive dans ce bout de campagne boisé, laissant apercevoir entre deux vallons des fragments de ville. Fille d’agriculteurs normands en conventionnel, elle découvre dans les Cévennes, où elle était enseignante en BTS gestion et protection de la nature, d’autres façons de faire de l’agriculture. Elle, elle recherche l’harmonie, le « vrai ». Alors, c’est ici, à la ferme, qu’elle baptise « des Délices de Belledonne », qu’elle fera ses glaces !

 

Caresse et Câline

Sur 3,5 hectares au départ – il y aura 10 ans cette année – et 7 maintenant que des voisins lui prêtent des terres, elle plante des petits fruits rouges et installe Caresse et Câline. Deux belles filles aux yeux de biches : des jersiaises, réputées pour la richesse en crème de leur lait. Les glaces n’en seront que meilleures. Le nom des vaches devient aussi celui de la marque. « Caresse et Câline évoquent la douceur et l’onctuosité, explique la productrice. La marque donne une identité aux produits. » Elle est certifiée bio sans passer par la case conversion. Ça tombe bien, elle aime faire mouche au premier coup : « Pour que mes glaces soient bonnes tout de suite, je me suis formée auprès de “Meilleur ouvrier de France”. » Elle peut ensuite créer ses recettes : que du bio, 60 % de lait pour les crèmes glacées, 45 à 60 % de fruits pour les sorbets, des ingrédients locaux ou équitables, et puis son p’tit truc à elle, son secret.

Pour le reste, Anne-Sophie aime partager et réserve ses samedis aux visiteurs : « On leur fait découvrir notre métier ; ils voient que ce qu’on fait est juste et vrai. Ils partagent notre cadre de travail. On ne veut surtout pas le mettre sous cloche et le garder que pour nous. »

 

L’avenir de l’agriculture

Au fil des années, Anne-Sophie a embauché des gens du village ou des environs, trois temps partiels, pour la fabrication, la traite (à la machine obligatoirement car la glace est considérée comme « produit à risque » et les opérations manuelles sont limitées) ou pour panser les bêtes, nourries à l’herbe l’été, au foin l’hiver, et aux céréales bio. Ce qui n’est pas produit sur place – les céréales par exemple car la pente est trop forte – est acheté en local. Câline est aujourd’hui à la retraite et coule des jours heureux entre l’écurie et les prairies. Elle est remplacée par un veau né à la ferme. Il en naît deux par an. Mais la petite entreprise continue de tourner avec deux laitières. Ça suffit à Anne-Sophie qui n’a pas l’intention de grandir, maintenant qu’elle a réussi à harmoniser son temps de travail et celui consacré à sa famille. « Avant, je travaillais 50, 60 heures par semaine. Si tu n’es pas bien, trop fatiguée, le produit s’en ressent. Maintenant, l’équilibre est harmonieux. » Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour convaincre son père : « Il comprend que l’agriculture intensive doit revoir sa copie. Pour lui, nous sommes l’avenir ! ».

 

Aller plus loin : glaces-caresse-et-caline.fr 

Retrouvez notre reportage Autour de Grenoble, que c’est bio ! dans le n° 97 de CULTURE(S)BIO, le magazine de Biocoop, distribué gratuitement dans les magasins du réseau, dans la limite des stocks disponibles, ou à télécharger sur le site de Biocoop.

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